Mélusine, gardienne des Bailleulois.
Mélusine trône au sommet du beffroi de Bailleul depuis des siècles mais connaissez-vous réellement son histoire ? La légende de cette fée est née sous la plume du poète Jean d’Arras qui rédigea cette histoire pour le compte du Duc de Berry.
Elinas, roi écossais, rencontre une fée dénommée Pressine. Celle-ci lui propose de l’épouser s’il s’engage à ne jamais la voir lors de ses couches. Le couple se marie et donne naissance à trois filles, Mélusine, Mélior et Palestine. Malheureusement, Elinas ne peut s’empêcher d’entrer alors que Pressine baigne ses enfants. Trahie, celle-ci s’enfuit avec les bébés.
Ayant grandi et appris la faute de leur père, les filles décident de l’enfermer. Cela rend Pressine furieuse qui punit les trois filles. Mélusine se transformera tous les samedis en serpente du nombril jusqu’aux pieds et ne pourra échapper à cette malédiction qu’en épousant un homme acceptant de ne point la voir dans cette condition.
Raimondin, chevalier poitevin, rencontre la fée Mélusine qui lui promet bonheur et prospérité s’il l’épouse et ne cherche jamais à la voir le samedi. Raimondin accepte et devient le plus puissant seigneur du Poitou, son épouse usant de ses dons de fées pour bâtir églises et châteaux. Le couple heureux donne naissance à dix enfants. Poussé par la jalousie, Raimondin trahira pourtant sa promesse. Le pacte rompu, Mélusine redevient serpente et s’envole par une fenêtre. Raimondin ne la revit jamais, mais elle se manifesterait en criant chaque fois que son château s’apprête à changer d’occupant.
Cette légende se diffuse ensuite dans tout le pays grâce aux ménestrels.
Inspiratrice des constructeurs de châteaux, elle devint par extension patronne des guetteurs de beffroi. Choisie comme mascotte par les échevins de Bailleul, Mélusine prend la forme d’une sirène chargée d’avertir les bailleulois du danger.
Louis-Marie Cordonnier
Architecte régional de talent, Louis-Marie Cordonnier est, au lendemain de la Première Guerre mondiale, en charge de la reconstruction de la vallée de la Lys. Chantre de l'architecture Renaissance flamande il use d'un vocabulaire architectural médiéval fait de créneaux, échauguettes et faux mâchicoulis. Architecte bâtisseur, il a tout dessiné, des plans jusqu'aux carrelages et ampoules. S'il est l'auteur de nombreux hôtels de ville avec beffroi, il a également dessiné de nombreuses églises et éléments majeurs du patrimoine régional.