Ville drapante au Moyen-Âge, Armentières acquiert probablement sa charte communale au XIIe siècle et se dote rapidement d'un beffroi. mais celui-ci fut détruit en 1477 sur ordre de Louis XI, lors de la guerre qu'il mena contre Maximilien d'Autriche afin de s'emparer de l'héritage de Charles le Téméraire, qui venait de mourir en tentant de reconquérir Nancy.
Un second édifice est reconstruit en 1510, il s’agit alors d’une tour de brique carrée coiffée d’une double lanterne, distincte de l’hôtel de ville. Le beffroi est doté d'un chemin de ronde très praticable, sécurisé par une balustrade de fer forgé. Ce n’est qu’en 1724, lorsque les échevins décident d’effectuer des transformations importantes, que le beffroi se retrouve à demi engagé dans la toiture de l’hôtel de ville.
Cet ensemble architectural possédait un carillon égrenant en l'air du «Petit Bordeaux ». L'une des cloches de ce carillon fondu par Antoine Bernard (Neufchâteau) est toujours visible dans l'escalier d'honneur de l'Hôtel de Ville actuel.
Au cœur des conflits lors de la première Guerre mondiale, la commune et son beffroi sont totalement détruits par les Allemands en octobre 1918. Tout étant à reconstruire, c’est un plan d’embellissement de la ville entière qui est confié à Louis-Marie Cordonnier en 1924. Si la pose de la première pierre a lieu dès 1925, il faudra patienter jusqu’en juin 1934 pour l’inauguration. Dès 1928 pourtant, les services administratifs investissent les lieux et s'installent au premier étage.
Ce nouvel ensemble beffroi-hôtel de ville mélange habilement une architecture médiévale (mâchicoulis, créneaux) et un style Renaissance flamande (sobriété des lignes).